Je n’étais pas prête. Pas prête à parler. Pas prête à méditer. Pas prête à “me transformer”.
Je suis arrivée fatiguée, fermée, tendue. Et dès le premier jour, j’ai pleuré. Longtemps. Puis
j’ai dormi. Beaucoup. Et j’ai cru que j’étais en train de “rater” ma retraite.
Mais aujourd’hui, je peux dire ceci : c’était exactement ce qu’il me fallait.
Jour 1 : l’effondrement
Je n’ai pas ouvert la bouche pendant 6 heures. Juste pleuré. Pas à cause du lieu, ni des
autres. Mais parce que je m’étais enfin arrêtée.
Le corps a parlé d’abord. Puis le cœur. Et ça m’a fait peur. J’ai pensé à partir. Mais on m’a dit
: “tu peux être comme tu es ici.” Alors je suis restée.
Jour 2 : le repos
J’ai dormi plus de 10 heures. Je n’ai pas fait le yoga. Ni l’atelier du matin. J’ai regardé les
arbres. J’ai marché. Lentement. Je n’ai rien “fait”. Et pourtant, tout a bougé.
Mon mental hurlait que je gâchais mon argent. Mais mon corps, lui, remerciait.
Jour 3 : le lien
On a ri. On s’est regardées. J’ai dit quelques mots, à voix basse. Et dans le cercle du soir, j’ai
partagé. Pas beaucoup. Juste assez.
Une femme m’a serrée très fort, sans rien dire. C’était la première fois depuis longtemps que
je me sentais autorisée à être vulnérable.
Jour 4 : je n’ai pas changé… et pourtant tout a changé
Je suis repartie sans révélation, sans plan, sans grand “waouh”. Mais j’étais plus présente,
plus lente, plus vraie.
Et ce que je croyais être une retraite “ratée” était en fait exactement la mienne.
Conclusion
On n’a pas à briller en retraite. On n’a pas à guérir vite, ni à “réussir” son introspection.
Chez Go to Karma, on croit que l’imperfection est un chemin sacré. Et parfois, une retraite
n’est pas ce qu’on attend… mais exactement ce dont on avait besoin.
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